Assistance nombreuse pour assister à cette conférence Quel avenir pour une agriculture paysanne et/ou biologique dans l'Est du Brabant wallon ? co-organisé par le CRABE et BioForum dans le cadre du cycle Place Publique avec l'assistance de Trop de Bruit en Brabant wallon. Après une introduction par Mr Clabots, bourgmestre de Grez-Doiceau, où il évoquait le rôle central du consommateur dans l'avenir d'une agriculture bio, une présentation en quelques chiffres de la situation de l'agriculture en Brabant wallon, particulièrement dans l'Est de la province, a permis rapidement à l'assistance de comprendre que l'agriculture alternative a peu de place sur les territoires de nos communes.
Jean-Pierre Jadinon, représentant "le Canton des saveurs" a présenté cette initiative de "Culturalité en Hesbaye brabançonne" visant à promouvoir les circuits courts et à soutenir d'autres manières de commercialiser les produits fermiers. Anik Brasseur, qui pratique l'agriculture artisanale et la vente à la ferme à Pietrebais, a présenté son projet d'élevage de volailles. Ce projet s'inscrit d'ailleurs dans "le Canton des saveurs" évoqué plus haut. Calmement, mais enthousiaste, elle nous a décrit son cheminement. Elle a particulièrement insisté sur sa volonté de conserver une taille raisonnable, humaine et de ne pas chercher la croissance à tout prix. Il lui semblait important de pratiquer la vente à la ferme et non pas à l'extérieur pour conserver ce lien quotidien avec l'élevage.
C'est avec verve que Joël Lambert, qui s'est lancé il y a quelques années, dans l'agriculture biologique et la vente à la ferme à Orp-Jauche, a évoqué son parcours. S'installer quand on n'est pas fils d'agriculteur est la première et la plus évidente des difficultés que rencontre un jeune qui veut se lancer. Grappiller à ses voisins avides de terre les quelques hectares nécessaires semble avoir été et reste un combat difficile. Pour rassurer les agriculteurs conventionnels, il a évoqué la rentabilité de son exploitation. Avec un sourire, il a raconté qu'il donnait de l'emploi à des fils de fermiers voisins qui sur leurs grandes exploitations n'ont pas de travail à donner en suffisance à donner à leur progéniture. Hermann Pirmez, agriculteur biologique à Grez-Doiceau, président de BIOFORUM Wallonie (promoteur de Graines de Vie et administrateur à Trop de bruit en Brabant wallon) a continué dans la même veine. Si son choix de travailler en "bio" a été dicté pour des raisons environnementales de protection de la biodiversité, il a assisté sur l'excellente rentabilité des activités. Cette rentabilité est permise par l'organisation de circuit de commercialisation qui valorise ces produits de qualité, donnant en exemple une association de céréaliers bio et de boulangers : AgrioBio. Avec conviction, il a également abordé le rôle des communes pour permettre l'accessibilité à la terre. Le patrimoine communal pourrait offrir à des personnes désirant se lancer par exemple dans le maraîchage la possibilité de commencer leur activité. En effet, tous les intervenants sont convaincus d'une part du potentiel de l'agriculture bio ou paysanne, de ces circuits courts et d'autre part de la difficulté d'établir une offre suffisante par manque d'entrants sur le marché.
Lorsque la salle a pu s'exprimer, une opposition entre agricultures conventionnel et biologique s'est faite jour. Des arguments de rentabilité ont été avancés par des agriculteurs traditionnels auxquels ont répondu clairement Messieurs Pirmez et Lambert. Un représentant d'un syndicat agricole a avancé que l'accessibilité à la terre n'était pas un problème. Cela a été contesté par d'autres assistants pour qui le prix à l'hectare est un obstacle majeur. La commercialisation des produits, leur diffusion furent l'objet de plusieurs interventions. Le rôle destructeur des pesticides fut l'objet d'échanges vif. Mais à chaque fois que le débat s'enlisait, Jean Delespesse, du CRABE, jouant son rôle de modérateur, recentrait la discussion.
Au final, une "place publique" où l'on a déballé de nombreuses choses, sauf les déclarations fiscales, et proposé des pistes intéressantes pour une agriculture alternative plus rentable, plus proche des gens et plus respectueuse de l'environnement.
On reconnaissait dans la salle, outre le bourgmestre de Grez-Doiceau, Mr Clabots, le premier échevin Roland Vanseveren et les conseillers communaux Roberti et Todts. Les députées ECOLO Thérèse Snoy et CDH Brigitte Wiaux et la députée provinciale ECOLO Françoise-Florence Michel.étaient également présentes. Denis MARION |
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